Il y a six ans, Marilyn ne pensait jamais faire le saut dans le monde de la musique. C’est pourtant là que son parcours l’a menée, alors qu’elle s’apprête à lancer son premier mini-album éponyme vendredi.
Originaire du Saguenay-Lac-St-Jean, Marilyn a toujours gravité dans le domaine des arts. Du ballet au théâtre, en passant par le piano, l’auteure-compositrice-interprète a pourtant «délaissé» la musique à l’adolescence pour se consacrer à d’autres disciplines artistiques. Elle a choisi de poursuivre ses études en arts dramatiques, à l’université.
«J’ai vraiment eu une belle évolution dans ce milieu-là [le théâtre]. J’ai rencontré des gens incroyables», se souvient Marilyn.
Mais aujourd’hui, c’est surtout la musique qui l’habite.
«La musique est revenue dans ma vie au moment où je m’y attendais le moins», raconte-t-elle. «Mon coloc m’a dit qu’il avait trouvé un piano gratuit, qu’il voulait le récupérer. Ç’a été un espèce de coup de pouce du destin.»
«Le piano est arrivé chez moi, il y a 6 ans, et au départ, je le regardais avec un regard en coin. Je n’étais vraiment pas certaine de me remettre à ça, mais ça n’a pas été très long que j’ai flanché.»
Marilyn, auteure-compositrice-interprète
Trouver sa place
Pour Marilyn, composer et écrire des chansons est «libérateur».
«[Le piano] a commencé comme un simple divertissement, [mais] ç’a pris beaucoup d’ampleur. Je me découvrais vraiment. Ça faisait longtemps que je ne m’étais pas sentie comme ça, dans un endroit où j’avais l’impression d’être à ma place», souligne celle qui s’inspire d’artistes comme Lana Del Rey, Carla Bruni et Fiona Apple pour créer ses chansons.
Bien qu’elle ait un parcours «improbable» (un DEC en sciences pures, une formation universitaire en théâtre et une maîtrise en administration des affaires), Marilyn voit en la musique une façon de rassembler toutes les connaissances qu’elle a acquises au fil des années.
«Au théâtre, j’ai apprivoisé le texte, la parole et des éléments scénographiques. J’écrivais aussi de la poésie, je créais des personnages, j’imaginais des univers. La musique a mis tout ça ensemble», mentionne l’artiste.
Concours et mini-album
Après être passée par le Festival international de la chanson de Granby et par Ma première Place des Arts, à Montréal, Marilyn a travaillé sur les quatre chansons de son mini-album (EP) pendant quatre ans. Le disque a été réalisé avec l’aide du producteur canadien David Cinelli (MIKA, Rihanna, Justin Bieber), de qui elle a «beaucoup appris».
«Ç’a été très instructif et enrichissant de pouvoir apprendre de lui», insiste-t-elle.
À l’aube de lancer ce premier EP, la Saguenay-Jeannoise d’origine confie être à la fois «excitée» et «stressée».
«Il y a des gens qui vont peut-être être touchés, des gens qui vont peut-être détester, mais j’essaie de ne pas trop penser à ces choses-là. C’est pas la raison pour laquelle je fais ça», ajoute Marilyn. «Je pense que mes chansons ont leurs propres vies, et j’ai hâte qu’elles se rendent aux oreilles du public.»
Image de couverture (pochette d’album) : Avec la gracieuseté de Marilyn